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Le Cas Blanche-Neige

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Une adaptation de la pièce de Howard Barker
Mise en scène de Jean-Noël Dahan
Avec Mirana Bini, Amélie Camélio, Paul Cling, Fiona Cohen, Daphné Le Jehan, Anaïs Mackenzie, Richard Mahé, Estelle Nicolas, Byoung-Yea Noh, Salomé Uzan, Mélodie Vidalain

Les 22, 24, 25, 29 et 30 juin 2015 à 20h

En salle 211 du BATIMENT L
UNIVERSITÉ PARIS OUEST NANTERRE LA DÉFENSE 200 avenue de la République - Nanterre
Accès par le RER A / Arrêt «Nanterre-Université»

Nous jouerons uniquement les 13 premières scènes de la pièce.

Pourquoi monter "Le Cas Blanche" de Howard Barker ?

Dans Le Cas Blanche-Neige, Barker revisite le conte des frères Grimm. Contre toute attente, il place au centre de cette pièce la belle-mère de Blanche-Neige, dont la sexualité et la fertilité incontrôlées la dote d’un pouvoir irrésistible.
La légendaire marâtre-sorcière de Blanche-Neige est une femme fatale, une Reine furieusement adultère, qui subjugue sa jeune belle-fille. Cette dernière, devenue l’esclave sexuelle volontaire de sept inconnus, sera secourue par le prince d’Irlande qui, après avoir obtenu sa main, fécondera… la Reine.
Barker explore la tragédie de la féminité en exposant des personnages extrêmes qui vont au bout de leurs passions. La langue envoûtante de l’auteur mêle des registres poétique, lyrique, impudique, voire obscène.
Ce qui nous a notamment séduit dans cette pièce, c’est l’effort de Barker afin de dévoiler l’inconscient de ses personnages. Leurs relations sont délibérément violentes, extrêmes, de désir et de pouvoir mêlés, alors que la langue, librement versifiée, ciselée, tente de capter - à travers l’absence de ponctuations, les indications de variations d’intensité (passages en majuscules…) - une pensée qui s’échappe à elle-même.
Nous souhaitons faire écho dans la mise en scène aux efforts de Barker afin de dévoiler l’inconscient de ses personnages. Pour se faire, il nous a pour l’instant semblé judicieux de travailler sur deux points.
Le premier est une distribution aléatoire. A chaque scène, les rôles sont redistribués : au cours du spectacle, les acteurs joueront à peu près tous les personnages. L’intensité du désir dont ces derniers sont porteurs, notamment mais pas seulement celui de la Reine, nous concerne tous et sera traversé par tous. Par ailleurs, le changement d’acteur pour chaque personnage incite le spectateur à se raccrocher à la ligne qui demeure : le texte et les situations qu’il dessine.

Second point : les costumes. Si les acteurs passent régulièrement d’un personnage à l’autre, l’un des points de repères pour le spectateur afin d’identifier le personnage sera aussi le costume. Ainsi, dans un dispositif scénique frontal, les acteurs seront assis en ligne face aux spectateurs. Entre acteurs et spectateurs, sur l’espace scénique, des mannequins, des chevalets, des cintres suspendus, porteront de nombreux costumes, dont les acteurs viendront se vêtir et se dévêtir entre chaque scène. Montrer publiquement les acteurs (par ailleurs déjà habillés) s’habiller et se déshabiller des costumes de scène - indiquant les personnages - nous semble aller dans le sens de Barker, d’une exhibition de ce qu’on cache habituellement. Par ailleurs, le placement et le déplacement des mannequins, des vêtements au sol permettra également des créer les décors (une forêt, une chambre, le couloir d’un Palais, une salle de torture, la Cour du Roi…).
Nous utiliserons enfin, accessoire essentiel du conte et de la pièce, des miroirs, notamment des miroirs sur pied, dans lesquels pourront se mirer acteurs, personnages et spectateurs.

Durée : 50 minutes

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